Je crois que je fais peur à la plupart de mes amis depuis deux jours. Je crois bien que je me fais peur aussi. Je ne mange plus, je fume et je bois. J'ai cette impression etrange que mon corps ne me porte plus vraiment, à chaque pensé, chaque image qui reviennent font se derober mes pieds sous moi. Hier ils chantaient, ils riaient tous et moi je ne pensais qu'a toi. Toi dans ma tête, toi dans mes mots, toi dans mon coeur. Ils me regardaient, riants, essayant de cacher le malaise qu'ils ressentaient en me regardant, en voyant ma paleur, en voyant mes yeux vides. Et j'ai ris, j'ai dansé, j'ai pris soin d'Alex quand ça allait pas. Et j'ai craqué au milieu de la soirée dans les bras de Matthieu, il m'a pris par la main, on est resté assis ds le debarras, seule pièce où il y avait personne. J'ai pleuré longtemps. Il m'a parlé, a essayé de me raisonner. Mais j'étais juste absente.

     Et puis elle m'a parlé et parlé encore. Ma tête tournait, je tremblais. Je comprenais, enfin.

     Je suis tellement mal. Elle refuse de me voir ce soir, mais c'est ce soir que j'aurais besoin de ses bras, c'est ce soir que je suis si fragile. On pourrait me brisé avec un mot ce soir. Ma tête tourne.Je devrais dormir. Je peux pas rester seule ce soir. J'ai besoin de...Je sais pas...J'ai mal putain, tellement mal...J'ai crus t'avoir perdu hier, j'ai cru mourir.. Toutes ces pensées dans ma tête,  tous ces gens qui devaient te regarder et se dire que je te merite vraiment pas. J'aimerais t'avoir dans mes bras. Je partirai mardi avec la peur au ventre. Peur que tu te rendes compte que tu serais mieux sans moi, peur de me rendre compte que je serais mieux sans toi. Peur d'entendre ce qu'ils vont me dire sans pouvoir te voir toi. Voir l'amour que tu me donnes et plonger dedans les yeux fermés. Ton visage guerit bien des blessures. J'ai vraiment souffert hier après notre conversation, mais au moins je t'ai vu. Au moins j'ai compris. Sé que le dico demasiado pero te quierro.